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25 juin 2014 3 25 /06 /juin /2014 20:34

La nouvelle secte amnésique des ex : Le Lidec, Mamadou Koulibaly, Nathalie Yamb et Cie

 

Une tribune internationale de Franklin Nyamsi

Agrégé de philosophie

 

 

Trois individus particulièrement mal inspirés défraient la chronique des faits insolites de la websphère ivoirienne. Ils ont en commun d’être rassemblés par les failles de la mémoire. Ils veulent brouiller toutes les cartes pour embrouiller tous les esprits. C’est leur ultime forme de débrouille. A la dérive dans une actualité qui sans cesse les dégomme et les gomme, ils veulent s’accrocher coûte que vaille aux lumières du présent qui les ignorent. Ils parlent en s’oubliant, jouent audacieusement les victimes alors qu’ils sont de bien notoires coupables de forfaits, s’inventent un héroïsme surfait de leur illusions récurrentes et nourri de leurs lubies exacerbées. Peut-on douter que la nouvelle secte des amnésiques ivoiritaires soit vouée à une indispensable disparition ? Aucunement. Le dernier parti que l’on puisse tirer de ces étoiles disparues qui font semblant de scintiller longtemps après leur explosion, c’est d’en tirer pour la gouverne de leurs victimes naïves, quelques leçons pour un autre avenir. Je voudrais donc ici tenter une peinture schématique des démarches éhontées par lesquelles l’ex-ambassadeur français en Côte d’Ivoire, Gildas Le Lidec, l’ex-président de l’Assemblée Nationale Mamadou Koulibaly et l’ex-égérie de la Refondation Nathalie Yamb, s’illustrent pour travestir les données irréfragables d’une histoire récente qui atteste pourtant abondamment de leurs forfaitures respectives. Nos trois personnages s’accrochent donc à un nouveau thème de propagande, surgi du dernier livre de Gildas Le Lidec. Selon ce thème-anathème, Guillaume Kigbafori Soro, alors Secrétaire Général du MPCI, pendant la période de bélligérance 2002-2004, aurait tenté en décembre 2002 d’étrangler lors d’une entrevue à Yamoussoukro l’ambassadeur de France qui n’aurait dû la vie sauve qu’à l’intervention secourable des mains des ambassadeurs d’Italie et d’Espagne. De plus, notre romancier diplomatique à la retraite ajoute que Guillaume Soro lui aurait requis, entre autres incongruités, de lui préparer un camion bourré d’explosifs pour assassiner Gbagbo coûte que vaille dans Abidjan. Digne d’un de ces polars pourris que seuls les esprits embrumés d’alcool savent fabriquer, ce canular servi en forme d’apéritif pour mettre en lumière nos trois has been mérite d’être ausculté au prisme de la factualité historique. Et ce sera le requiem à leurs dernières âneries.

 

Gildas Le Lidec : boire ou se souvenir, il faut choisir


 

L’écriture est-elle l’apanage de tous ceux qui possèdent une machine à écrire ou un stylo à bille ? La moindre des choses quand on veut écrire est de s’assurer qu’on a vraiment quelque chose à dire. Et pour avoir quelque chose à dire, il faut au moins pouvoir se souvenir de ce qu’on a fait, pensé, ressenti, vu, entendu, compris ou lu. Or lorsqu’on est habitué à halluciner tous les jours à partir de dix-sept heures pour toutes sortes de raisons liées à un mode de vie dévoué aux excès, il est probable que la mémoire se mette à errer dans ces mondes imaginaires où les désirs remplacent allègrement la réalité. Boire ou se souvenir, il faut choisir.  Et tout le monde connaît, dans les milieux diplomatiques et politiques, de Madagascar à Abidjan, l’extraordinaire dépendance de M. Le Lidec au godet. Comment s’étonner dès lors que tout ce qui passe par le cou intéresse à outrance notre romancier diplomatique ? A force de  remplir son cou par-dedans, on croit qu’il est serré par dehors. Que faire donc de ce qu’il raconte ? L’avantage des mémoires errantes est de révéler aux mémoires vigilantes combien il importe de faire sa vie sans l’écrire au brouillon, afin que ceux qui  suivent les traces de l’acteur reconnaissent les actes essentiels de son existence. Une mémoire errante, bousculée par l’indiscipline de l’esprit au quotidien, supplée les faits par les souhaits, crée du spectaculaire là où il y a du banal, se fait victimaire quand elle est coupable. Une mémoire errante va de sujet en sujet, avec pour seule certitude le monde entièrement surfait par ses rêveries humectées de drogues et de rêves crevés.

Or les faits, les voici, recoupés auprès de la majorité des témoins: le jour de la rencontre évoquée entre Guillaume Soro et Gildas Le Lidec à Yamoussoukro, étaient effectivement présents : des éléments de la gendarmerie française, Louis André Dakoury Tabley, le premier ministre Seydou Elimane Diarra, Me Camara Adam, Alain Donwahi, feu Maître Fakhy Konaté, Mahamadou Savané.  Le Lidec retrouve-t-il ses mémoires dans les fonds de verres ? A l’exception du regretté Maître Fakhy Konaté, récemment décédé, tous les autres acteurs de la scène sont vivants et peuvent être interrogés par tous les esprits sceptiques. Jamais il n’y eut ce jour-là à Yamoussoukro l’Ambassadeur d’Italie, ni l’Ambassadeur d’Espagne, que la mémoire embrumée de Gildas Le Lidec introduit par effraction magique dans le récit. Une autre méthode ne consisterait-elle pas à retrouver le nom des ambassadeurs de ces pays à cette époque et de les interroger sur leurs prétendues interventions physiques secourables pour dés-étrangler le pauvre Gildas Le Lidec ?  En effet, outré par les propos méprisables et condescendants de l’ambassadeur de France lors de cette rencontre, Guillaume Soro, dont le sens de l’honneur et le courage physique sont connus de tous, avait bondi  de sa chaise et risquait de questionner la consistance physique de Gildas Le Lidec quand, in extremis, avant même que les mains de Guillaume Soro n’aient eu prise sur l’impoli diplomate, le costaud Mahamadou Savané s’était interposé, tout comme avaient rappliqué dans la salle, les gendarmes français qui sécurisaient les lieux. Gildas Le Lidec n’a donc jamais été l’objet du moindre soupçon d’étranglement de la part de Guillaume Soro, sans quoi il n’y aurait plus aujourd’hui grand espace pour laisser passer les plaisirs liquides de son gosier avide. L’hostilité de Le Lidec envers Guillaume Soro n’est au fond que l’atavisme d’une vieille défaite mal consommée du  camp ivoiritaire de Laurent Gbagbo auquel ce diplomate appartint honteusement. Transformé par Laurent Gbagbo en caniche politique, Gildas Le Lidec était en fait un homme retourné et travesti par la force corruptrice du régime des Refondateurs, qu’il tenta de sauver par tous les artifices : rapports complaisants à sa tutelle française, aide à la communication politique du père des Escadrons de la Mort, intimidations piteuses contre la résistance républicaine ivoirienne, tout y passa avant que l’homme ne doive plier bagages des bords de l’Eburnée.  Tels sont donc les faits. On s’en tiendrait là si quelques charognards de service, ne venaient rôder là où ils croient trouver un cadavre politique livré par les fameuses révélations de Gildas Le Lidec dans son livre écrit entre deux rots éthyliques. Ce sont les fameux Mamadou Koulibaly et Nathalie Yamb, de la même secte des amnésiques ivoiritaires en voie de disparition.

 

Nathalie Yamb du LIDER et Le Lidec : « A connait pas ? A demander, Madame ! »

 

En voilà une qui est venue comme on dit à Abidjan, chercher son palabre dans affaire. Et quand on lui remonte fermement ses dernières bretelles par pudeur, la-voilà toute émue.  On donnerait le Bon Dieu sans confession à cette simulatrice exceptionnelle de l’art  victimaire ! Faudrait-il qu’on lui dise encore comme à Abidjan : « A connaît pas ? A demander Madame ? » Les rêveries du sieur Le Lidec semblent avoir trouvé un terreau fertile dans l’âme fragile de la secrétaire de service du Professeur Mamadou Koulibaly, président d’un LIDER capable désormais de se réunir dans une boîte d’allumettes. C’est connu. Ces gens du LIDER, sans le moindre leader qui vaille, ont un grave problème métaphysique. Ils existent à peu près autant que le néant. Du coup, toutes les occasions leurs paraissent bonnes pour clignoter légèrement du non-être à l’être.  Comment procèdent donc ces larves de la politique politicienne contemporaine ? Madame Nathalie Yamb, trop heureuse de trouver dans les dires du diplomate embrumé une occasion de se faire voir par le Président Guillaume Kigbafori Soro, s’est empressée de publier la bave de Le Lidec sur sa propre page facebook, assortie d’un commentaire dont l’outrecuidance n’a d’égale que la grossièreté infecte de cette amatrice de bras présidentiels secourables. Car Nathalie Yamb, trop heureuse d’avoir de beaux mollets qu’elle exhibe sur facebook, ou d’être câlinée tendrement et paternellement par tel ancien président ghanéen qu’elle exhibe tout autant, s’est courageusement dressée sur ses jarrets pour éructer de la manière suivante le 23 juin 2014 :

Soro étrangleur et terroriste. Ce n'est pas moi qui le dit, mais Gildas Le Lidec, ancien ambassadeur de France en Côte d'Ivoire (Source: Jeune Afrique de cette semaine).Et dire que cet individu a eu le toupet de se comparer à Um Nyobè. Comme le disait Audiard : « Les cons, ça ose tout. C’est même à çà qu’on les reconnaît »

c'est même à ça qu'on les reconnaîte le disait Audiard : "Les cons, ça ose tout

 

Ainsi, pour notre sainte nitouche, qui s’étonnera par la suite que je lui donne matière à réfléchir sur les limites de la connerie, les propos pourtant invérifiés de Gildas Le Lidec seraient indéniables. Nathalie Yamb vit du tout-venant des calomnies qui courent les livres indélicats. Son goût pour le croustillant va lui jouer des mauvais tours. Mais mieux encore, nous dit la délurée, la lutte contre l’ivoirité livrée par Guillaume Soro en Côte d’Ivoire n’est pas aussi noble que la lutte contre le colonialisme livrée par Um Nyobè au Cameroun. Enfin, Nathalie Yamb, dont l’exhibition des mollets sur facebook, comme de celle de ses succès affectifs sont pour elle les signes patents d’une grande sagesse, traite le président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire de « con qui ose tout », en s’inspirant du mot d’Audiard. Revenons donc sur les trois arguments de notre provocatrice d’un soir. L’inanité des dires alcoolisés de Le Lidec a été établie. Et d’une. Pour ce qui est de la comparaison entre ivoirité et colonialisme, parlons-en encore. L’ivoirité, c’est, sous la houlette de Laurent Gbagbo et ses camarades du FPI dont les Yamb et Koulibaly, la mise en œuvre de la politique la plus criminelle de discrimination que la Côte d’Ivoire ait jamais connue. On a contraint des Ivoiriens à l’exil sur cette base. Exclu des Ivoiriens de la jouissance de leurs droits civiques sur cette base. Spolié des milliers de propriétaires sur la base de l’ivoirité. Introduit et consacré l’humiliation des Ivoiriens du Nord au quotidien à travers la Côte d’Ivoire. Assassiné des milliers d’Ivoiriens et d’Etrangers en Côte d’Ivoire au nom de ce mythe puriste. Qu’a donc fait le colonialisme ? Le colonialisme s’est accaparé des droits civiques des Africains. A spolié les Africains de la jouissance de leurs terres et biens. Humilié pendant plus de cent ans des peuples entiers traités comme des esclaves. Assassiné ou exilé tous ceux qui résistaient  à l’ogre impérial, tels les Abbey ivoiriens à l’entrée du siècle, tels Um Nyobè, Moumié, Manga Bell ou Samba au Cameroun. En quoi l’ivoirité diffère-t-elle du colonialisme ? Comme l’a précisé le Président Guillaume Soro lors de son discours magistral de Yaoundé, la seule différence entre l’ivoirité et le colonialisme fut une insignifiante différence de couleur.  L’ivoirité n’est que la tropicalisation africaine du colonialisme par les Africains. Et pour en finir avec les mièvreries de cette triste dame, comment ne pas comprendre qu’un entendement nourri de tropismes idéologiques creux trouve que la connerie se trouve chez ceux qui s’essaient à lui éclairer la conscience ? Nathalie Yamb, accroupie au fond de la caverne de Platon, a horreur de cette main secourable du discours-vrai délivré par le Président Guillaume Soro à Yaoundé le 11 juin 2014. C’est une anticolonialiste dogmatique dont l’embourbement est clairement chronique. Aura-t-elle le toupet de réitérer ses propos en d’autres lieux plus exigeants ? Pourtant, il y a encore pire qu’elle : derrière les provocations désinvoltes de Nathalie Yamb, c’est son gourou, le professeur Mamadou Koulibaly, ce leader bien isolé du LIDER qui semble incapable d’exister sans s’attaquer, d’une manière ou d’une autre, au formidable redressement de l’Assemblée Nationale Ivoirienne entrepris par le Président Guillaume Kigbafori Soro.

 

Mamadou Koulibaly : le drame du néant rampant autour d’un Trijudas

Personne de sérieux ne se préoccupe sérieusement des activités du parti de Mamadou Koulibaly, ce LIDER dont un ami bien informé me disait tantôt qu’il ne mérite plus le qualificatif de Parti pour cabine électronique, mais davantage celui de parti digne de réunion en boîte d’allumettes. Qui sait que ce type ira à Paris le 8 juillet dans une petite salle de la Rue de Charonne prêcher à ses habituels convaincus qui n’apprendront rien et qui ne peuvent rien apporter de digne à notre époque ? Je lui fais cadeau de vous en informer. Comme je l’ai montré en d’autres occasions, l’universitaire néolibéral Mamadou Koulibaly a pris le navire du FPI dans l’espoir de parvenir au pouvoir en tant que faire-valoir nordiste du bloc ivoiritaire constitué par Laurent Gbagbo et ses thuriféraires remplis de sève xénophobe et de chauvinisme ethnocentré. Quand dans l’exercice du pouvoir Koulibaly a découvert que ce n’était pas lui, mais la grande prêtresse Simone qui contrôlait la maison-FPI avec le Chef Boulanger d’Abidjan, il a commencé à se rebiffer contre ses propres camarades, au nom d’une bien-pensance qui a toujours été le refuge de son irresponsabilité. Désavoué par le FPI, Koulibaly ne guettait que les premières eaux envahissant le navire du Gbagbopower. Dès décembre 2010, prétextant toutes sortes de fatuités comme tout bon lâche, l’homme s’enfuit au Ghana et se planque, pour échapper aux méthodes criminelles de ses amis. Il attend sagement que Gbagbo chute et revient tranquillement faire allégeance au Président Ouattara avant de tenter une OPA sur les ethnochauvinistes du FPI qui refusent d’attacher leurs bagages avec lui. Traître à la science puisqu’il a tenté de se présenter comme socialiste alors qu’il est pur produit de l’ultralibéralisme, traître au Front Populaire Ivoirien puisqu’il a attendu que Gbagbo chute pour s’en séparer, traître à la démocratie ivoirienne incarnée par le Président Ouattara parce qu’en même temps qu’il jouit de sa bienveillance il se crache dans la main généreuse qui le tolère, Mamadou Koulibaly est un triple traître, un Trijudas, qu’on nous permette le néologisme. Sa trajectoire politique de traître l’ayant déconsidéré dans tous les camps politiques ivoiriens et internationaux, l’homme est rongé par le néant rampant chaque jour plus fort autour de lui comme en lui-même. Comment s’en tirer ? Sa trouvaille incessante est de s’accrocher au wagon de l’Histoire vivante de Côte d’Ivoire, incarnée par le Chef de l’Etat Alassane Ouattara et le chef du Parlement, Guillaume Soro.  La ficelle est cependant tellement grosse que nul esprit sérieux ne s’en laissera davantage abuser.

 

La nouvelle secte des amnésiques ivoiritaires, avec ses pâtres Le Lidec, Koulibaly, Yamb, tous privés du Grand Prêtre Gbagbo, a donc fait long feu. Ils ont beau tripatouiller la mémoire des événements de la crise ivoirienne, il existe des mémoires vigilantes pour leur restituer leur traçabilité objective et leur montrer le visage hideux de leurs forfaitures dans une continuelle épreuve du Miroir. Le Président Guillaume Soro, qu’il leur plaise ou non, a d’autres chats à fouetter, pour le bonheur de la Côte d’Ivoire. Contre le sous-développement du pays, contre la haine gratuite distillée par dix années de bêtises exponentielles, contre le refus de l’altérité incarné par ces has been que le néant aspire sans fin dans son puits sans fond, Guillaume Soro a la grâce d’opposer l’ardeur au travail, la patience dans la conviction, et la tolérance pour la sauvegarde d’une commune espérance en la grandeur cosmopolitique de la Côte d’Ivoire. Telles sont les données réelles de la situation ivoirienne contemporaine, qu’une vie un tant soit peu sobre aurait permis au romancier diplomatique retraité d’apprécier. Et franchement, Guillaume Soro, dont le sens fin de la stratégie et de la tactique est connu, ne solliciterait pour rien au monde les services militaires d’un homme qui hallucine tous les jours à partir de dix sept heures…

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