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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 15:14

 


            Peut-on transformer un pays africain en république moderne et exemplaire sans devoir négocier avec les plus grands périls ? La chose publique peut-elle résolument devenir l’affaire de tous sans des luttes et des ruptures qui découragent résolument les accapareurs de pouvoir dans leurs menées autocratiques ? Pour le dire autrement, peut-on bâtir une république sans risquer ni subir la loi d’airain de la tragédie ? Ces questions ne peuvent manquer de venir à l’esprit de celui qui a vu trois mille personnes trouver violemment la mort parce que l’autocrate Laurent Gbagbo - comme ses nombreux pairs vivant telles des sangsues des peuples d’Afrique -voulait coûte que vaille s’accrocher à un pouvoir régulièrement perdu dans les urnes face aux leaders du RHDP, dès le premier tour de l’élection présidentielle ivoirienne. Ces questions ne peuvent manquer de raviver dans nos esprits les émois et les gâchis des luttes démocratiques des années 90 qui virent un peu partout sur le continent noir, des populations civiles martyrisées par la soldatesque des partis uniques en détresse. Ces questions ouvrent au fond notre mémoire aux traces indélébiles des années coloniales, marquées par un ordre de la culture de rente, par la trique et les nombreux crimes de la domination raciale des maîtres d’alors du monde. Que faire donc de la dure réalité du monde dans lequel nous avons à jouer nos partitions existentielles ? Nous voulons précisément, en cette tribune, aborder ces questions en trois moments :1) Montrer en quoi l’idée même de république implique l’acceptation, sous les modalités des luttes sacrificielles, une certaine forme de tragédie ; 2) Insister sur la distinction entre les sacrifices de vie et les sacrifices de mort, pour distinguer les républiques démocratiques des républiques bananières ; 3) Indiquer en quoi la voie de la nouvelle Côte d’Ivoire, malgré les tragédies qui l’émaillent, me paraît résolument être radicalement inspirée par des politiques sacrificielles pour la profusion de la vie.

 

I

République, choix et tragédie

 

            La république, du latin res publica, est la chose publique, l’espace civil commun où, en dehors des sphères privées de la famille, de l’association ou de l’obédience religieuse, les citoyens se rencontrent sous le linteau de la loi égalitaire. On voit donc par là même que la république n’est pas un don de la nature, mais l’œuvre des hommes concrets faisant collectivement l’histoire dans un espace géographique donné. Il ne va pas de soi qu’il y ait république, car par l’acte même d’exister, une république refoule la sphère du privé, sépare le singulier de l’universel, par la médiation des distinctions particulières. Ces opérations ne sont pas innocentes. Les acteurs ne les effectuent pas la fleur à la bouche. Autrement dit encore, l’acte même de fonder une république suppose que certaines forces socioéconomiques, porteuses des nouvelles institutions auxquelles elles aspirent, renversent le rapport de forces entre elles et l’ordre ancien. C’est cela qui se fait tantôt par la succession politique, par  l’élection, par la réforme, par la révolution civique, par le coup d’Etat ou par la guerre civile. Il faut et il suffit de remarquer ici que chacune de ces formes de changement suppose que ceux qui la mobilisent aient conscience de ce qu’ils pourraient perdre dans la bataille. Une succession politique, une élection, une réforme, une révolution civique, un coup d’Etat ou une guerre civile créent de facto un champ de confrontation à mort, un duel en forme d’ami/ennemi, comme l’a bien vu le théoricien politique Carl Schmitt. Les Constitutions des républiques sont dès lors les textes-témoins de l’équilibre provisoire entre les forces politiques engagées dans l’histoire d’une société donnée. Si la constitution est dans un premier sens « la structure globale concrète de l’unité politique et de l’ordre social d’un Etat précis », elle est aussi en un second sens, « une certaine forme d’ordre politique et social ». Carl Schmitt y voit en un troisième sens  « le principe du devenir dynamique de l’unité politique », et enfin, en un quatrième sens, « une loi fondamentale régulatrice. » Toutes ces définitions révèlent le caractère non pas arbitraire mais décisif ou décisionnaire de la fondation républicaine. La constitution d’une république indique non seulement ses raisons de vivre et de mourir, mais aussi ses raisons ultimes de tuer et de faire vivre. Elle suppose des choix de valeurs, de normes, de principes exclusifs d’autres valeurs, normes et principes. En cela, la république discrimine entre ce qu’elle veut être et ce qu’elle ne veut pas être. Elle choisit son cap et en assume les conséquences. La république est donc, en sa conception intime, le projet d’affronter, voire d’assumer certaines tragédies. Le concept de tragédie vise ici une situation historique dans laquelle qui ne perd rien ne gagne rien. Est tragique en ce sens, toute action qui suppose l’acceptation de pertes humaines et matérielles substantielles, au nom d’un projet dont la valeur est supposée transcender ce qui, tout en étant sacré, sera sacrifié. L’action politique, bénéfique ou maléfique donc, s’avère nécessairement tragique, par essence, car supposant toujours des sacrifices. Lesquels donc ?

 

II

Sacrifices politiques de vie et sacrifices politiques de mort

 

            Mais toutes les tragédies se valent-elles ? La république peut-elle vivre de les accepter et/ou de les subir en toute indifférence ? Imaginons une république qui se livrerait à la merci de toutes les tragédies : catastrophes naturelles, pandémies et endémies, disettes et aléas de saisons côtoieraient alors la pire criminalité économique, politique, et une délinquance sociale sans bornes prospèreraient également. Il est difficile de justifier pareille logique suicidaire, même si les cas de la Somalie, de Haïti, et de nombreuses républiques-cimetières du monde blessent encore le bon sens par leur singulière déshumanisation. Les philosophes de la tradition contractualiste ont appelé cela l’état de nature, qu’ils ont justement opposé à l’état civil. Dans l’état de nature, chaque individu n’agit qu’à proportion de ses capacités. Ses seules bornes sont ses limites intellectuelles, physiques ou morales. Mais n’étant pas seul, l’individu est rapidement confronté à la généralisation de l’arbitraire, cette guerre de tous contre tous qui rend nécessaire l’état civil. Désormais, la loi et le gendarme volent au secours des hommes naturels qui deviennent alors des fruits de la culture et de l’histoire, inventant ainsi l’action politique. Or qu’implique l’état civil ou l’état politique pour la gestion des tragédies ? Justement une lutte sans merci contre les dégâts de la nature, grâce aux progrès scientifiques et techniques. L’action politique collective suppose donc le sacrifice des forces de la nature à l’autel des besoins de la culture, ou la préservation des forces naturelles compatibles avec le bien-être socioculturel.

            Mais à cette action politique sur la nature, l’état civil ajoute l’action politique de l’homme sur l’homme. Les forces sociales conservatrices qui n’ont pas été convaincues de participer à la métamorphose déclenchée par les forces de changement doivent alors payer le lourd tribut de la résistance. Ceux qui ne veulent pas le changement en veulent nécessairement à ceux qui le veulent et vice versa. La lutte à mort pour la domination date alors de là. La tragédie de cette confrontation pour le contrôle de la géographie et de l’histoire nationales n’est pas que celle des groupes humains armés que leurs leaders liguent et dressent les uns contre les autres. Dans ce conflit, davantage que des forces matérielles,  deux principes peuvent cependant se trouver opposés. D’une part, les principes d’une politique sacrificielle pour la mort, de l’autre ceux d’une politique sacrificielle pour la vie.  J’entends par la première sorte de principes, les normes du sacrifice et de la haine gratuites, transformées en mode de gouvernement d’un pays. Le régime déchu de Laurent Gbagbo, comme le régime agonisant du despote Paul Biya au Cameroun, nous en donnent de précieuses illustrations. Dans ces régimes, on vole, tue, pille, ment, incite à la haine, par pur plaisir. La misère du grand nombre y prospère et les hommes sont à la merci des tragédies naturelles et sociales, sans limite.  Les vies humaines sont sacrifiées au désir de domination, à la volonté de puissance. Le mépris du pauvre, de l’orphelin, de la veuve et de l’étranger prospère dans ces régimes indifférents au devenir de leurs populations. Par contre, une politique sacrificielle pour la vie consisterait à assurer le bien commun ; à ne donner la mort qu’en des circonstances exceptionnelles, légitimes et légales ; à assurer les libertés fondamentales de la société civile et un fonctionnement moderne de l’Etat ; à tenir un discours et à poser des actes de reconnaissance et de réconciliation nationale ; à placer le devoir au dessus du plaisir, donc la responsabilité pour autrui au dessus de l’intérêt de l’ego. C’est une politique où les seules tragédies assumées sont celles qui garantissent inévitablement une rédemption qualitative et égalitaire de la société. La politique sacrificielle pour la vie est le choix de l’orientation de la société politique vers les piliers de justice, de vérité, de prospérité et de charité. N’est-ce pas dans cet esprit nouveau que la Côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara s’oriente laborieusement ?

 

III

La nouvelle voie de la Côte d’Ivoire : les signes d’une métamorphose à l’œuvre.

 

            Une certaine propagande veut que la Côte d’Ivoire en ce mois d’août 2011 soit encore à feu et à sang. Les rapports de certaines ONG des droits de l’Homme, autrefois fort discrètes sur les crimes éhontés du régime Gbagbo, laissent accroire que le pays d’Alassane Ouattara est encore l’enfer qu’il a pourtant consacré sa vie à combattre.  Que vaut ce discours pessimiste et partial quand on sait l’état de délabrement dans lequel le régime identitaire et xénophobe, gabégique et imprévoyant de Laurent Gbagbo avait mis tous les indicateurs de gouvernance du pays sous voyant rouge ? Pourquoi s’attache-t-on à présenter les bourreaux en fuite du régime Gbagbo comme de pauvres innocents qui découvrent malgré eux l’horreur du désir de vengeance ? La situation humanitaire de la Côte d’Ivoire est loin d’être maîtrisée, mais en parler sans prendre la mesure des responsabilités respectives des régimes ivoiriens successifs, voilà une méthode comparable à celle de celui qui fuit la pluie pour se cacher dans la rivière. Comment sortir de cette morosité médiatique organisée par les porte-voix disséminés du régime LMP déchu ? Les faits témoignent incontestablement pour le renouvellement éthique de la société politique ivoirienne. J’insisterai ici sur des faits économiques ; des faits culturels et sociaux ; des faits politico-diplomatiques et des faits stratégiques. Il apparaitra alors très clairement que ce sont des politiques du sacrifice pour la vie qui animent la nouvelle dynamique gouvernementale de la Côte d’Ivoire, même si cette dynamique est encore bien imparfaite, souffrant des tares persistantes de la corruption, du tribalisme, de l’imprévoyance et de l’absence d’une vision solidaire et originale de l’avenir. Examinons chacune de ces catégories de faits avant d’en conclure.

            Au plan économique, la Côte d’Ivoire a incontestablement retrouvé sa fonction de locomotive de la zone CEDEAO. Les facilités de décaissement et la garantie des nominations ivoiriennes au sommet de l’institution monétaire régionale ont très vite pesé dans la duel Ouattara-Gbagbo au profit du premier. Dans l’économie mondiale, les entrées et la crédibilité anciennes du Président Alassane Ouattara auprès de la Banque Mondiale et du FMI sont connues. Les financements attendus pour la relance de l’économie ivoirienne ne font l’ombre d’aucun doute. Par ailleurs, l’intensité de l’action économique gouvernementale commence à porter ses fruits : la réorganisation des administrations est en cours, sur la base de missions d’audit qui en font trembler plus d’un. On parle à bon escient de retour en force de la méthode Ouattara, connue et respectée par tous les ivoiriens de bonne volonté quand le premier ministre d’Houphouët-Boigny remit son pays au travail, au début des années 90.

            Au plan social et culturel, le nouveau régime d’Alassane Ouattara a donné quantité de signes positifs. L’honneur fait aux différentes victimes de la barbarie du régime Gbagbo s’est accompagné d’une attention croissante à certains partisans du FPI injustement victimes d’actes de représailles à travers le pays. Le discours insistant du Président contre l’impunité commence à faire son effet. Les gens de Gbagbo, notamment ceux qui ne se sont pas impliqués directement dans le lynchage de leurs concitoyens, sont pour la plupart rentrés chez eux ou s’apprêtent sans doute à le faire. L’implication des nouvelles autorités auprès des populations traumatisées s’est affirmée par la garantie pendant de longs mois de la gratuité des soins de santé dans les hôpitaux publics. On a vu Alassane Ouattara, plus rapide que tout son gouvernement, aller auprès des accidentés du bus de la Sotra, tombé du Pont Houphouët-Boigny dans les eaux tumultueuses de la lagune Ebrié. Le rôle de la première Dame n’est pas innocent dans cette reconquête de la solidarité ivoirienne. Ses sorties vers les mondes de l’éducation, de la famille,  et vers les ivoiriennes et ivoiriens individuellement en difficultés ne se comptent plus en quelques mois, tout comme l’action rayonnante de CHILDREN FOR AFRICA. La mobilisation des femmes et hommes de culture pour le redressement social de la Côte d’Ivoire n’est pas en reste. L’implication des Meiway, Magic System, Alpha Blondy, Tiken Jah Facoly, Noel Dourey et Cie  pour la réconciliation des ivoiriens est plus que jamais proactive. Maurice Bandaman, le grand écrivain de la Côte d’Ivoire, en véritable Malraux de son pays, officie de nouveau au sommet du ministère de la Culture. Finie la valse des hommes de culture dévoués à la haine, à un anticolonialisme de bouche contredit par leur despotisme intérieur, finis les messages haineux des Serge Kassi et consorts, à la RTI. Le Quotidien Frat-Mat reprend force et vigueur sous l’exigence d’un Venance Konan résolument au pied du mur. Enfin, la diaspora ivoirienne, ardemment invitée à prendre toute sa place dans la société, s’implique comme jamais dans les tâches à venir. Un livre blanc de réflexions et de propositions, issu de ses Assises des 30 et 31 juillet 2011 à Paris, est en cours de présentation aux nouvelles autorités. Peut-on dire raisonnablement dire du mal d’un pays remis ainsi sur ses pieds ?  La société ivoirienne se ressoude progressivement autour de ses vraies valeurs : travail, solidarité, hospitalité, prospérité partagée, fraternité.

            Parlons maintenant des faits politiques, diplomatiques et stratégiques qui témoignent pour notre thèse de l’orientation actuelle de la Côte d’Ivoire par une politique sacrificielle pour la vie. La victoire éclatante du RHDP au 2ème tour de cette élection a consacré la nécessité d’une politique au-delà des clivages ethniques. Alors que le candidat Gbagbo croyait contrôler l’électorat Akan par la fibre identitaire, il a mordu la poussière sous l’efficacité de l’alliance politique méta-ethnique passée entre Ouattara et Bédié, sur la base du renoncement à l’objet de leur différend ancien : la doctrine de l’ivoirité. La restructuration en cours de l’armée nationale et des principales administrations du pays, mobilise de l’avis de tous les experts, un effort réel d’articulation poste/compétence, mais aussi une recherche d’équilibre stratégique pour la stabilité intérieure du pays.  L’autre fait politique nouveau est la prouesse historique de l’alliance du RHDP à mobiliser diplomatiquement et militairement l’ONU, la CEDEAO, la France et les USA pour triompher d’un Laurent Gbagbo qui avait choisi la politique suicidaire de la mort pour la mort, la logique du pire. Le retour en force de la Côte d’Ivoire dans le concert des Nations vient d’être couronné par la visite remarquable du Président Alassane Ouattara aux Etats-Unis où le Président Obama lui a rendu un vibrant hommage. La Côte d’Ivoire devient dès lors une plaque tournante de l’expérience démocratique africaine et un modèle de référence pour la démocratisation à venir des régimes despotiques du Cameroun, du Gabon, du Congo, du Tchad, etc. Les puissances du Pacte Atlantique nous paraissent avoir compris qu’elles ne peuvent garantir leurs intérêts en Afrique qu’en les négociant avec des élites réellement élues et responsables devant leurs propres concitoyens. La Côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara aura ainsi prouvé aux USA, à la Grande-Bretagne, à l’Union Européenne et à la face du monde, que les relations stratégiques avec les Etats africains ne doivent puis s’appuyer sur la mode surannée et tragique des hommes forts, mais sur l’exigence urgente d’institutions africaines fortes capables de faire face aux quatre grands défis du 21ème siècle : le défi démographique, le défi écologique et économique, le défi démocratique, et le défi stratégique du surarmement planétaire.

 

            Les mauvaises langues devraient donc l’avouer. Alassane Ouattara n’est pas un président à ranger dans la vulgate des présidants  de pacotille qui ruinent l’Afrique noire francophone. Ce n’est pas un président qui se contente d’être un Résident de la République. De l’aveu même de son opposant et prédécesseur Gbagbo, c’est un président travailleur qui ne passe pas le plus clair de son temps entre son village et ses villégiatures  à travers le monde.  La cadence et la régularité de l’action des nouveaux gouvernants de Côte d’Ivoire tranche avec les tendances propagandistes et populistes du gbagboïsme, tout comme avec la fainéantise fieffée des vieux dictateurs d’Afrique Centrale. Ainsi, on ne peut pas dire de Ouattara ce que l’on doit dire de l’impotent Biya.  Une journaliste française vient de caractériser à juste titre l’art politique de Biya, dans son livre Au Cameroun de Paul Biya, comme un mélange bien dosé d’autoritarisme – quand son pouvoir est en cause - et de laxisme – quand il s’agit de travailler efficacement. Nous sommes bien au contraire, dans le cas de la nouvelle Côte d’Ivoire, au cœur d’une métamorphose de l’agir politique vers les impératifs de justice et d’efficacité, qui doivent certes encore affronter les vieux démons de la corruption, du tribalisme d’Etat, de l’imprévision et de l’absence de vision solidaire de l’avenir.  Quelques signes indiquent que le régime Ouattara ne compte pas baisser les bras face à ces quatre tares anciennes. Le remplacement brusque de Brou Aka Pascal par Aka Sayé Lazare à la tête de la RTI signale que tous les fauteuils de haute responsabilité sont éjectables en Côte d’Ivoire. La volonté de diversification socioculturelle des responsabilités au sommet de l’Etat telle qu’exprimée par la nomination de Madame Henriette Dagri à la Chancellerie, de  MM. Francis Wodié et Marcel Zadi Kessi à la tête du Conseil Constitutionnel et du Conseil Economique et Social, de MM. Ngolo Coulibaly et Koné Mamadou à la tête de la Médiation Républicaine et de la Cour Suprême, exprime un vrai désir de co-responsabilité pour la Côte d’Ivoire en gésine. Enfin, la place d’importance accordée aux propositions élaborées par des groupes d’intellectuels compétents, tels que les projets PASRES ou les Assises de la Diaspora Ivoirienne des 30-31 juillet à Paris, indiquent un besoin d’expertise sans pareil dans l’histoire récente du pays.

Non, chers détracteurs, vous êtes bien obligés de reconnaître que la Côte d’Ivoire s’oriente résolument vers une politique de sacrifices pour l’abondance de la vie. Persistez-vous à croire le contraire ? C’est votre droit. Mais je voulais précisément, par cette tribune, vous suggérer de penser la Côte d’Ivoire réelle au lieu de vous contenter de croire tout ce qu’on vous raconte sur elle.

 

 

Franklin NYAMSI

Professeur Agrégé dans l'Académie de Rouen.

Docteur en Philosophie de l'Université de Lille 3

 

Carl Schmitt, Théorie de la Constitution, Paris, P.U.F, 1993, Ière Partie, pp.129-260.

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