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3 octobre 2014 5 03 /10 /octobre /2014 20:43

Les astrophysiciens nous ont appris à nous méfier de la lumière fascinante de certaines étoiles. Elles paraissent encore briller, vue de la terre. En réalité, il y a longtemps qu’elles sont éteintes et si nous les pensons brillantes, c’est juste par ignorance de leur statut astronomique actuel. Ne faut-il pas les restituer à leurs ténèbres réelles pour sortir de la fascination de leurs pseudo-lumières ? Ainsi des étoiles du régime despotique de la Refondation de Laurent Gbagbo, tel l’éphémère non-ministre Charles Blé Goudé, qui s’est donné en piteux spectacle hier 2 octobre 2014 à La Haye, dans une plaidoirie que je voudrais analyser afin de montrer pourquoi elle contribue à alourdir utilement les chaînes de l’ex-Général de la Rue ivoirienne. Armé de lunettes de circonstances qui lui donnaient une contenance intellectuelle toute affectée quand on sait la vacuité du parcours scolaire et universitaire du faussaire de l’Université de Manchester, Blé-La-Machette, ex-commandant des foules ivoiritaires lobotomisées par la haine de l’Autre homme, théoricien lunatique d’une révolution du matelas et de la casquette qui finalement n’eut lieu que dans sa propre imagination débridée, s’est triplement enfoncé hier 2 octobre 2014 à La Haye. Comment, me demanderiez-vous ? N’a-t-il pas brillé par sa verve, son audace, son verbe truculent et sa gestuelle de laboureur de terres arides ? Blé Goudé, je vais vous le montrer, s’est installé à vie dans le discrédit moral et judiciaire, après avoir bu en Côte d’Ivoire toute la tasse de l’infortune politique : a) par les nombreuses contradictions de sa plaidoirie ; b) par l’insupportable mépris dont il a fait preuve pour les victimes nombreuses de ses ordres criminels, autant au cœur de la galaxie des Refondateurs que dans les rangs des Ivoiriens du nord et des étrangers vivant en Côte d’Ivoire ; c) par l’inculture politique et la désinvolture massive de son argumentaire juridique étalés devant les juges de La Haye, qui pour le coup, ont eu l’occasion de voir comment le sorbonnard d’Abidjan a auparavant floué tant de naïves consciences en son pays.

Les contradictions d’une plaidoirie inutilement gesticulante

Hier 2 octobre 2014 à La Haye Blé a tout dit et son contraire. Sur le bien-fondé de sa présence à La Haye, qui n’a pas souvenance que Blé Goudé a soutenu par plusieurs fois qu’il était heureux d’être à La Haye, bien traité à La Haye, prêt à y demeurer avec intérêt autant que possible pour la manifestation de la vérité ? Hier, Blé a tourné casaque : « Qu’est-ce que je fais ici ? Pourquoi on m’a amené ici à La Haye ? Madame la Présidente, laissez-moi rentrer chez moi poursuivre mon œuvre commencée depuis le 2 octobre 2002 », tels sont les slogans à répétition que Blé Goudé nous a régulièrement servis pendant les 52 minutes de sa logorrhée sans queue ni tête devant le tribunal. Blé ne doit-il pas choisir entre la joie d’être à l’abri de la sanction d’un régime qu’il présente comme le pire du monde alors même qu’il doit la vie à la magnanimité de ce même régime du RHDP qui lui a offert l’opportunité d’aller pérorer à la face du monde ? N’est-ce pas cette Côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara qui l’aurait nourri d’une sauce à l’eau claire sans viande qui devrait accueillir le même Blé Goudé si la CPI le délivrait tantôt ? Le luxe de La Haye serait-il devenu moins intéressant que les terribles cellules de la DST où Blé Goudé prétend avoir vu le diable en face avant son extradition ? La vraie raison du transfert de Blé Goudé à La Haye est pourtant connue : à la suite de son mentor Laurent Gbagbo, Blé Goudé s’est opposé violemment à la vox populi ivoirienne exprimée dans les urnes en octobre-novembre 2010. Il a mené des milliers d’ivoiriens au crime de masse, à la haine et à la mort violente en les entraînant à affronter la république légitime issue des urnes de 2010. Rebelle contre la démocratie et la république émergentes alors que le pouvoir Gbagbo souffrait d’un déficit chronique de légitimité politique depuis son coup d’Etat déguisé en pseudo-élection en octobre 2000, Blé Goudé, comme son mentor, sont responsables de la tragédie humaine que le rétablissement des institutions régaliennes de l’Etat ne pouvait éviter. Le prix de tout laxisme envers la Refondation en 2010-2011 aurait été l’explosion apocalyptique de la nation ivoirienne. Blé Goudé se contredit sur un autre plan tangible. Les faits de crimes contre l’humanité qui lui sont reprochés sont irréfragables. Les 3000 morts de la dernière crise postélectorale, provoquée par le régime Gbagbo, ne sont pas une métaphore. Blé prétend n’avoir jamais donné d’ordre d’affrontement à ses partisans contre les partisans du camp Ouattara ou contre les étrangers ? Sur ce point, les preuves abondent pourtant. Fatou Bensouda, la très professionnelle procureure de La Haye, en a servi à suffisance à la CPI. Blé est le seul à ne pas les voir ou revoir. A-t-on remarqué qu’il n’accepte de montrer aucune des vidéos où son œuvre haineuse explose à merveille ? A chacun de ses meetings de masse, Blé Goudé a promis la guerre aux Ivoiriens opposés à Laurent Gbagbo. Il a annoncé à l’ensemble de la CEDEAO que l’armée pro-Gbagbo et les jeunes patriotes les affronteraient victorieusement. Plusieurs fois, Blé a dit être prêt avec ses hommes et tous ses alliés pour la confrontation finale. Il a par plusieurs fois rassemblé les principaux chefs de l’armée rebelle à la démocratie, après l’élection de novembre 2010 et les a régulièrement incités à user de la force des armes contre les civils pro-Ouattara et contre l’ensemble des militants du RHDP en général. Le résultat de l’incitation récurrente des jeunes « patriotards » à la violence par Blé Goudé ne s’est pas fait attendre : des centaines d’exécutions sommaires à travers les villes du Sud ; des combats entre l’armée rebelle des FDS pro-Gbagbo contre les FRCI ; des victimes civiles dans les marchés et quartiers populaires s’en sont suivies par milliers. Qui a diantre oublié que Blé a utilisé des centaines de jeunes ivoiriens comme chair à canon quand lui-même se planquait subrepticement au Ghana en appelant au même moment à la plus farouche des résistances armées ? Enfin, Blé Goudé se contredit quand il évoque le statut de la Cour Pénale Internationale dans ses saillies. Si d’une part, Blé conteste le bien-fondé de sa présence à la CPI, il n’hésite pas à saluer l’existence de la justice internationale d’autre part. Blé en appelle même à une justice internationale exemplaire qui l’aiderait à reprendre sa carrière politique en Côte d’Ivoire. Blé croit en la CPI et insiste généreusement que ce soient d’autres Ivoiriens qui y soient pour répondre toutefois des crimes qui lui sont reprochés. N’est-ce pas un qui voulait prendre qui est ainsi pris ? N’est-ce pas la même communauté internationale, avec ses institutions judiciaires entre autres, que Blé a constamment diabolisée pendant une décennie de prêches enflammés ? Qui a fait abondamment agresser, tuer, insulter et vilipender l’ONU en Côte d’Ivoire, mieux que Charles Blé Goudé ? Ne sont-ce pas les camarades armés du même Blé Goudé qui ont donné la mort aux soldats nigériens de l’ONU à Taï, quand planqué au Ghana, Blé et les autres extrémistes de son camp rêvaient à haute voix d’une victoire par revanche militaire de la Refondation contre le régime du RHDP ? La CPI ne peut être à la fois légale et illégale. Blé doit boire le calice de la justice jusqu’à la lie ! Conscient que le régime Gbagbo a régulièrement contribué à consolider l’adhésion de la Côte d’Ivoire au Statut de Rome, Blé avoue donc que c’est à bon droit qu’il est à La Haye tout en se plaignant à la fois d’y être. On peut donc, au regard de la grossièreté des contradictions de Blé Goudé, faire l’hypothèse que sa propre parole fonctionne sur lui comme une force d’autosuggestion. Plus il s’agite, plus Blé Goudé croit avoir raison. Mais en réalité, il s’enfonce davantage, tels les gladiateurs du peintre Goya qui se battent dans la vase, s’enterrant progressivement par leur propre débauche d’énergie. Y-a-t-il cependant plus méchant qu’un type opaque à toute repentance et déterminé à se gargariser de ses propres mensonges ? Auscultons le cynisme pervers de Zadi Gbapê.

L’insupportable mépris de Blé Goudé pour ses victimes

Blé Goudé se comporte comme si la violence du régime Gbagbo envers les populations réputées proches de ses adversaires politiques n’était qu’œuvre de légitime défense. Quid du Charnier de Yopougon en octobre 2000 qui déclencha la rwandisation à pas forcés de la Côte d’Ivoire du 21ème siècle jusqu’en 2011 ? Quid des centaines de militants du PDCI et du RDR lynchés par les troupes militaires et militantes du régime Gbagbo en mars 2004 au vu et au su de tous ? Quid des crimes organisés par les expéditions des Escadrons de la mort entre 2002 et 2004, contre l’opposition civile ivoirienne d’alors ? Blé Goudé cite à foison dans sa diatribe foireuse, le MPCI-FN de Guillaume Soro, dont la compagnie lui manquerait tant à La Haye. La légitime défense a-t-elle meilleure illustration que le juste combat des Forces Nouvelles pour l’instauration d’une véritable démocratie en Côte d’Ivoire ? Pourquoi Blé Goudé ne se souvient-il pas de la manière dont Laurent Gbagbo, par l’entremise de la fibre ethnique instrumentalisée, s’est servi du même Blé Goudé pour discréditer à jamais la lutte citoyenne de la FESCI après Guillaume Soro ? Blé-la-Machette a-t-il à ce point oublié que c’est précisément pour sauver la Côte d’Ivoire d’une véritable apocalypse que Guillaume Soro et ses camarades se dressèrent dès 2001 contre le régime criminel de l’ivoirité, en pure et simple application du droit d’insurrection contre les despotes, que reconnaissent toutes les déclarations internationales des droits humains depuis au moins 1789 ? Les juges de la Cour Pénale Internationale de La Haye ont dû être impressionnés hier par tout autre chose que l’art oratoire de Charles Blé Goudé, qui n’épatera que ceux qui ne savent pas ce que parler en public veut dire. Contrairement à l’illusion de compétence oratoire dont il a fait un point d’honneur narcissique et récurrent tout au long de sa plaidoirie, Blé Goudé est plutôt un brailleur. Il parle très fort et s’étourdit tout seul. Il bouge sans cesse, mais c’est surtout parce qu’il croit que la vérité est dans ses muscles. Il multiplie les images foireuses, telle cette tête de panthère dont il faudrait chercher les dents chez celui qui l’a mangée. Blé montre justement, par le registre des bêtes sauvages, qui orne son propre discours, qu’il en est précisément une, lui-même. Blé se veut fauve et ne parle que d’histoires de fauves. Le matelas et la casquette ne feront jamais oublier la machette et les milices haineuses qui ont accompagné son aventure tragique dans le siècle ivoirien commençant. Ce qui a donc sûrement impressionné les juges de la CPI hier 2 octobre 2014, c’est la froideur de ce monstre non repentant, qui prétend avoir enseigné aux Ivoiriens le pardon qu’il ne demande pourtant à aucune de ses victimes. Lui, Blé Goudé, le caravanier de la haine et de l’hypocrisie, qui enjoignait au Général Mangou d’être prêt à la guerre contre la république émergente en 2011, se présente soudain comme une victime de l’Histoire qu’il a tenté de faire avec vilénie et lâcheté.

L’inculture politique et la cuistrerie judiciaire de Blé Goudé

Quand on n’a pas la patience d’étudier son époque et de s’imprégner des fondamentaux des sciences politiques, quand on est pressé d’avoir des diplômes qu’on ne mérite point comme notre fraudeur universitaire invétéré Blé Goudé, on ne tarde pas à être tôt ou tard une vraie calamité dans le champ politique. Des diplômes de communication bricolés sur le tard à coups de facilités diverses à Abidjan ne suffisent pas à masquer l’instabilité des facultés logiques de notre tribun de foire. Blé Goudé se prend pour le héros Mandela ? Il n’a pas dû lire l’Interview de 2010 à Jeune Afrique où Gbagbo affirmait que Mandela n’est pas du tout un héros. Blé Goudé estime que la guerre des soldats pro-Gbagbo contre la république de Côte d’Ivoire renouvelée par la démocratie est comparable à la résistance française de De Gaulle contre les nazis et Pétain ? Il n’a pas dû comprendre que l’équivalent ivoirien du nazisme et du pétainisme, c’est le social-nationalisme frelaté et xénophobe du FPI de Laurent Gbagbo. En prenant les discriminations de l’Apartheid et du nazisme en guise d’exemples, Blé Goudé s’est copieusement tiré tant de balles dans les jambes qui sortira parfaitement ligoté de ce prétoire. Les juges avaient tout le loisir, par l’imprudence naïve du braillard du COJEP, de rapprocher l’exclusion ivoiritaire de ses sœurs aînées à travers l’Histoire. Pour conclure, disons tout de même que je n’ai pas perdu 52 minutes de ma vie en regardant la dernière plaidoirie foireuse de Blé Goudé dans la nuit d’hier 2 octobre donnant au 3. La contemplation réflexive de cet être sans honte plastronnant à La Haye m’aura au moins convaincu de la nécessité de continuer d’armer moralement l’opinion africaine et mondiale contre la fascination des Blé Goudé nouveaux qui viendront, quand l’original Blé Goudé croupira sous ses chaînes amplement méritées à La Haye. La perspective d’une Côte d’Ivoire émergente et rassemblée dans le PDCI-RDR en projet est tellement rassurante que le travail de mémoire et de contre-mémoire que nous poursuivons pour l’Afrique du 21ème siècle doit redoubler de force et de vigueur, afin que les forces rétrogrades du chauvinisme ethno-national africain soient défaites par le droit d’abord, par la force légitime si nécessaire, partout où des peuples en souffrance le pourront. C’est cette vision cosmopolitique de l’Afrique, incarnée par la renaissance démocratique et républicaine de la Côte d’Ivoire actuelle qui nous enjoint à aider des haineux comme Blé Goudé à alourdir davantage leurs propres chaînes.

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commentaires

L
c'est à vomir ton truc tout simplement..... tu es piteux et mito avec une conscience de misère c'est pas parceque on comprend francais qu'ont peut etre intellient hein!!!!!
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S
J'apprécie votre blog , je me permet donc de poser un lien vers le mien .. n'hésitez pas à le visiter. <br /> <br /> Cordialement
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T
Merci très beaucoup pour cet extrait de littérature. Sympa.
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A
Merci très beaucoup pour cet extrait de littérature. Continuez.
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